PROJET SCA N°2 STABILISATION D'UN SATELLITE GRADIENT DE GRAVITE ET MAGNETO-COUPLEURS |
Mise à jour 10/2001, revu 2011
Ce projet est plus
particulièrement destiné aux étudiants ayant de solides connaissances en
mécanique classique et la volonté d'assimiler le concept nouveau de quaternions
d'attitude et d'aborder un domaine nouveau, celui du contrôle d'attitude.
Même si le site ou le cours
sont plus particulièrement orientés vers la trajectographie, un projet de SCA (
Système de Contrôle d'Attitude ) peut apporter un plus à tous ceux qui
travailleront dans le domaine spatial. En effet dans la mise au point d'une
mission les problèmes de SCAO (Système de Contrôle d'Attitude et d'Orbite) sont
essentiels, car intimement reliés à la trajectographie et à la mission.
Cette étude, l'une des plus
simples en SCA, concerne le comportement d'un satellite sous l'effet du
gradient de gravité.
Les domaines d'exploration
proposés dans ce projet concernent :
Le
repérage d'un satellite par rapport au repère local, avec les angles de Cardan
( roulis lacet et tangage)
Les
quaternions d'attitude, outil mathématique de représentation d'une rotation ou
de l'attitude d'un solide.
Le
gradient de gravité, considéré comme une perturbation ou au contraire utilisé
pour stabiliser une attitude
Les
oscillations libres d'un satellite, avec la découverte de mouvements à grandes
périodes
Le
champ magnétique terrestre
Les
magnéto-coupleurs, utilisant le champ magnétique terrestre
La
stabilisation d'un satellite par gradient de gravité et magnéto-coupleurs
La mise
en oeuvre de méthodes de l'automatique
La plupart des rubriques
abordées sont développées sur le site, et naturellement encore d'avantage sur
Internet où vous rechercherez de nombreux exemples, données techniques et
illustrations.
Vous ne manquerez pas de
fournir les adresses des bons sites, pour les générations futures d'étudiants.
I GENERALITES :
1°) LE SATELLITE
:
SATELLITE 1 (CAS D'ECOLE ):Micro satellite de
messagerie par exemple, acceptant une précision de pointage terre de 5°.
Il sera modélisé sous la
forme d'un solide de révolution S1 et d'un système de 2 mâts transverses. Ceci
pour bien mettre en évidence le rôle des inerties dans la stabilisation par
gradient de gravité.
NB : En
pratique le mât n'est disposé que d'un seul côté qui devrait rester pointé vers
le zénith.
S1 a pour inerties: IR
(Roulis) = IT (Tangage) = 6 m²kg IL (Lacet) = 8 m²kg et
une masse M = 100 kg.
Le mât 1 est
constitué de 2 boules ponctuelles de 3 kg chacune à 3 m du centre O
Le mât 2 est
constitué de 2 boules ponctuelles de 2 kg chacune à 2 m du centre O
SATELLITE 2 : Vous adopterez les inerties
suivantes:
IR (Roulis) =
400 m²-kg IT (Tangage) = 500 m²kg IL (Lacet) = 300 m²kg
SATELLITE 3 : De révolution autour du tangage,
dont la stabilisation devrait poser.
IR (Roulis) =
680 m²-kg IT (Tangage) = 800 m²kg IL (Lacet) = 680 m²-kg
2°) L'ORBITE :
Le satellite est sur orbite
circulaire basse polaire d'altitude sol 470 km.
Sur une orbite polaire
circulaire le champ magnétique terrestre qui sera utilisé pour la
stabilisation, est assez simple à modéliser.
Dans un premier temps, pour
bien appréhender l'effet du seul gradient de gravité, on ne prend en compte que
la gravité centrale newtonienne, sans perturbations d'orbite et pour les forces
extérieures créant des couples sur le satellite, uniquement le couple dû au
gradient de gravité.
Vous ne manquerez pas de
commenter ce cas par rapport à un vol réel.
II PREPARATION:
Vous commencez par
assimiler la notion de quaternion d'attitude.
1°) Repères -
Notations - Angles :
La mission du satellite
requiert une position quasi invariable par rapport au sol survolé.
O Xa Ya Za est un repère
galiléen, qu'il n'est pas utile de préciser outre mesure.
Le satellite S est en
orbite, supposée circulaire, de rayon ro. On appelle REPERE ORBITAL Ro le repère d'origine S et
d'axes X Y Z, avec :
On désigne par S x y z le
repère R, principal d'inertie pour le satellite, avec IR,
IT, IL les moments principaux d'inertie.
Pour un satellite
stabilisé, devant garder ses axes quasiment fixes par rapport à ce repère
orbital Ro, nous sommes amenés à définir des angles particuliers, qui pour le
cas d'espèce resteront petits, voisins de 0, nous adoptons les angles de
Cardan.
Les repères sont définis
comme suit, après avoir indiqué que l'axe a est la projection sur le plan horizontal X, Y de l'axe x (
avec une singularité évidente pour q =
90°). La succession de repères est :
XYZ --- Y --> abZ -- q ---> xbg --- F --> xyz
Nous avons ainsi défini ces
angles conventionnels, plus adaptés que les angles d'Euler, au cas des petits
angles, car ils sont toujours bien définis:
La matrice P de passage de
XYZ à xyz s'explicite classiquement :
à comparer à son expression
déduite du quaternion (voir plus loin ) qui représente la rotation géométrique
faisant passer du repère orbital au repère satellite ( et non pas du repère
absolu au repère satellite ):
ce qui permet d'exploiter
les résultats pour évaluer les conditions initiales ou les angles de position
en fonction du quaternion.
2°) GRADIENT DE
GRAVITE :
Vous étudierez le gradient de gravité et en exposerez le rôle dans votre rapport final.
Vous établirez les
relations suivantes donnant le couple G
du gradient de gravité en axes satellites, avec les composantes exactes:
et les exprimerez en
termes exacts de quaternions, pour montrer et obtenir:
3°) CHAMP
MAGNETIQUE TERRESTRE :
Le champ
magnétique terrestre apparaît comme résultant d'un dipôle magnétique
faisant un angle de 11° avec l'axe de rotation de la Terre et légèrement
décentré. Le pôle sud du dipôle est dans l'hémisphère nord à 78°6 de latitude
et 289°55 de longitude ouest, de plus ce dipôle dérive de 0.014°/an vers l'est
et sa force augmente de 0.05% par an. C'est dire la complexité de sa
représentation.
Pour une première étude de
stabilisation par magnéto-coupleurs et une bonne compréhension du phénomène,
nous nous contenterons d'un modèle simple
Hypothèses :
On assimile le champ
magnétique terrestre à celui d'un dipôle magnétique placé suivant l'axe
Nord-Sud de la Terre et présentant ainsi une symétrie de révolution autour de
l'axe de rotation de la Terre.
0
où mo = 4 p 10-7 et K= 6.413 1021 A-m2
N est la direction locale
du Nord (pour nous magnétique et géographique à la fois avec la simplification
adoptée).
L'orbite est supposée
circulaire basse, polaire.
Le temps de référence t - tN
est pris nul à l'un des passages du satellite au nœud N ascendant ( passage de
l'hémisphère sud à l'hémisphère nord ). On appelle j l'angle polaire du satellite compté à partir du nœud
ascendant positivement autour de l'axe de tangage (axe également porteur du
moment cinétique du satellite).
Le calcul des composantes
de B sur X, Y, Z repère orbital local donne donc( vous le vérifierez ).
4°) CONTROLE D'ATTITUDE
PAR MAGNETO-COUPLEURS
Voir le cours sur les magnéto-coupleurs
Le vecteur champ magnétique
terrestre par ses composantes dans le repère orbital local XYZ, associé
à la position courante du satellite, au rayon vecteur r et au temps t, cette
donnée peut être soit analytique soit sous forme de modèle embarqué.
L'électronique de bord et
les capteurs utilisés ( gyromètres ) doivent élaborer des moments magnétiques,
en commandant les intensités des courants dans des bobines.
Un pseudo moment magnétique
de commande m est élaboré par le calculateur, par exemple être en loi
proportionnelle dérivée:
D'autres commandes peuvent
naturellement être imaginées.
Couple généré par un magnétocoupleur :
Vous rechercherez les
fondements théoriques.
NB
: Le satellite est équipé de magnétomètres( liés au satellite), mesurant in
situ les composantes en axes satellite du champ magnétique terrestre. Des
capteurs de positions angulaires ( senseurs ) et des gyromètres de mesure de
vitesses angulaires associés à une électronique de bord, permettent d'élaborer
les fonctions mx my mz puis Mx My Mz, et donc les courants à injecter dans les
bobines suivant les 3 axes pour obtenir le moment magnétique de commande M.
Le moment
magnétique général M du dipôle équivalent aux 3 bobines s'écrit sous
forme vectorielle :
C'est ce moment magnétique
qui est physiquement réalisé à l'aide de 3 bobines suivant les axes x y z, en
injectant des courants proportionnels aux composantes des moments Mx My Mz.
RAPPEL: Le vecteur champ magnétique terrestre
calculé dans la base satellite en fonction des paramètres angulaires et des
composantes de B dans le repère orbital est:
Le lecteur effectuera le
double produit vectoriel pour s'en convaincre, donnant sur le satellite, le
couple de contrôle ci-dessous, où toutes les notations sont en axes satellite
COMMANDE PORTANT SUR LE
MOMENT MAGNETIQUE:
Elle se fait par
l'intermédiaire du moment magnétique des bobines des magnéto-coupleurs de
moment M.
On peut par exemple essayer
une commande générée par des mesures gyrométriques et des moments
proportionnels aux vitesses angulaires relatives mesurées dans le repère
satellite.
Donc une commande
électronique indirecte de la forme:
où Kg est un gain à régler.
Le rôle amortisseur de la
commande apparaît grâce aux signes < 0 des termes diagonaux de la matrice
fonction de B, servant au calcul du moment de commande.
Ce gain pourrait si
nécessaire, être différent sur les 3 axes, par exemple:
On pourrait aussi imaginer
une commande de type rappel élastique, avec des couples s'opposant aux écarts
angulaires. A vous de jouer:
5°) COUPLES
PERTURBATEURS :
La présence de couples perturbateurs
pourrait être envisagée, on noterait avec un indice p, les composantes sur les
axes satellites :
5°) EQUATIONS D'EVOLUTION
:
a) EQUATION D'EVOLUTION
DU QUATERNION :
Il faut comprendre:2
concepts :
Que la
position du satellite, par rapport au REPERE ORBITAL, résulte de la rotation
géométrique, donc du QUATERNION D'ATTITUDE Q de composantes (qO, q1,
q2, q3) Le quaternion est capable de représenter toute
attitude sans jamais présenter de singularités.
Que le
mouvement instantané GALILEEN autour du centre d'inertie, est une rotation
axiale de vitesse angulaire donnée par LA ROTATION INSTANTANEE W de composantes ( p, q, r) en AXES ABSOLUS.
La rotation relative au
REPERE ORBITAL,
celle qu'il faut annuler en théorie, est alors :
Cette rotation est connue à
bord du satellite grâce aux mesures gyrométriques. Il est donc envisageable de
générer des couples s'opposant à telle ou telle vitesse à contrôler.
L'évolution du quaternion
et la rotation sont liés par les équations :
avec une matrice Ms:
0
b) EQUATIONS DU
MOUVEMENT :
Le théorème du moment cinétique
appliqué au satellite en son centre d'inertie, en projection sur les axes
satellite, sous l'effet de G COUPLE
DU GRADIENT DE GRAVITE et C COUPLE DE COMMANDE et Gp
COUPLE PERTURBATEUR, donne les équations du mouvement.
4°) INITIALISATION
DES CALCULS :
a) MISE SOUS FORME
CANONIQUE :
Vous poserez un vecteur
colonne X à 7 composantes, représentant la rotation W et le quaternion Q Vous mettrez l'ensemble des équations sous la forme canonique d'un système d'ordre 1. |
|
avec des conditions initiales à calculer |
b) INITIALISATION DU
QUATERNION :
Il paraît évident que
l'initialisation doit être faite à l'aide des angles de repérage initiaux et
donc de la matrice P de passage qui s'exprime en fonction de ces angles. Nous
supposons donc connue la matrice P par ses coefficients Pij.
Le lecteur vérifiera, en
observant attentivement l'écriture de P et notamment la forme des coefficients
hors diagonale, que l'on peut calculer le quaternion d'attitude avec la matrice
P, par les relations suivantes:
Une série de tests est
nécessaire sur les éléments diagonaux pour calculer le quaternion à une
indétermination près de signe. Dans tous les cas on supposera cependant que qo
est dans l'intervalle 0, 1.
En pratique dès que le
signe d'une composante de Q est choisi, il détermine automatiquement le signe
des autres, mais la matrice P de passage n'en est pas affectée. Il n'y a donc
pas lieu de s'inquiéter, et si qo est différent de 0 nous prendrons toujours
cette composante > 0 sinon ce sera q1 etc....
Exemple de programme
de calcul d'initialisation du quaternion Q = [q0 q1 q2 q3 ]
Un problème se pose, celui
du calcul de la racine carrée de nombres calculés numériquement et pouvant
donner à cause des arrondis, des valeurs voisines de 0, donc au signe douteux.
Des tests doivent être prévus pour pallier cette difficulté.
Voici un exemple de programme sous le logiciel Matlab, programme qui peut facilement s'adapter à d'autres langages et que vous pouvez recopier.
NB : Le dernier indice 0
des variables à 2 indices indique la valeur initiale, par exemple qt30 est la
valeur initiale de la troisième composante q3 du quaternion d'attitude.
NB : Pmat est la matrice de
passage de la base absolue à la relative.
NB : le symbole ^ est celui
de la puissance.
Nous prendrons toujours q0
>0 ou nul
trac=trace(Pmat);
if (1+trac)>0,
qt00=(1+trac)^0.5/2;
else
qt00=0;
0end
if (1-trac+2*Pmat(1,1))>0,
qt10=(1-trac+2*Pmat(1,1))^0.5/2;
else
qt10=0;
end
if (1-trac+2*Pmat(2,2))>0,
qt20=(1-trac+2*Pmat(2,2))^0.5/2;
else
qt20=0;
end
if (1-trac+2*Pmat(3,3))>0,
qt30=(1-trac+2*Pmat(3,3))^0.5/2;
else
qt30=0;
end
if abs(qt00)>1e-8,
qt10=qt10*sign((Pmat(3,2)-Pmat(2,3))/4/qt00);
qt20=qt20*sign((Pmat(1,3)-Pmat(3,1))/4/qt00);
qt30=qt30*sign((Pmat(2,1)-Pmat(1,2))/4/qt00);
else if abs(qt10)>1e-8,
qt20=qt20*sign((Pmat(1,2)+Pmat(2,1))/4/qt10);
qt30=qt30*sign((Pmat(1,3)+Pmat(3,1))/4/qt10);
qt00=qt00*sign((Pmat(3,2)-Pmat(2,3))/4/qt10);
else if abs(qt20)>1e-8,
qt10=qt10*sign((Pmat(1,2)+Pmat(2,1))/4/qt20);
qt30=qt30*sign((Pmat(2,3)+Pmat(3,2))/4/qt20);
qt00=qt00*sign((Pmat(1,3)-Pmat(3,1))/4/qt20);
else if abs(qt30)>1e-8,
qt20=qt20*sign((Pmat(3,2)+Pmat(2,3))/4/qt30);
qt10=qt10*sign((Pmat(1,3)+Pmat(3,1))/4/qt30);
qt00=qt00*sign((Pmat(2,1)-Pmat(1,2))/4/qt30);
end
Q=[qt00 qt10 qt20 qt30];
Q est le quaternion initial
III VOTRE TRAVAIL:
Vous utiliserez les 3
satellites proposés, mais rien ne vous empêche de choisir un cas particulier ou
un satellite existant et d'adapter certaines constantes du problème.
1°) MOUVEMENT LIBRE
SOUS GRADIENT DE GRAVITE:
a) TRAITEMENT
MATHEMATIQUE EXACT :
Vous présentez dans le cas
des petits dépointages les équations du mouvement libre du satellite, c'est à dire sous la seule action
du gradient de gravité, sans contrôle.
Vous traitez le problème
dans sa généralité mathématique et mécanique, littéralement, sur le
système linéarisé.
Pour ce système
différentiel linéaire du deuxième ordre, vous préciserez la position
d'équilibre stable du satellite en orbite. Renseignez vous sur la position
d'équilibre de la navette US en orbite ? Intéressez vous à notre Lune?
b) Vous calculez
littéralement les périodes propres des vibrations par les méthodes
classiques des petits mouvements. Quels sont les angles couplés?
Application numérique
satellite 1 et satellite 2: période de tangage?
c) INTEGRATION NUMERIQUE
1 :
Naturellement, on peut
traiter des conditions initiales quelconques, mais pour fixer les idées, vous
traitez le cas concret du mouvement libre, avec les conditions initiales
suivantes : vitesses angulaires nulles et angles de roulis lacet et tangage
égaux à 6°.
Vous devriez confirmer les
résultats de b) et valider ainsi votre algorithme d'intégration,
vraisemblablement Runge Kutta ordre 4.
d) INTEGRATION NUMERIQUE
2 :
C'est votre premier contact
avec les quaternions. Voir les cours.
Vous traitez le même
problème qu'en c) en introduisant le quaternion
d'attitude, mais avec les équations exactes,
sans faire l'hypothèse des petits mouvements et avec les mêmes conditions
initiales.
Vous devriez retrouver avec
une excellente approximation les résultats c), confirmant la validité de la
linéarisation.
Vous fournirez les courbes
d'évolution des 3 angles en fonction du temps. Peut être pourriez vous comparer
avec le cas linéarisé et les mêmes conditions initiales.
Vérifiez l'extrême
sensibilité des variations du tangage, à la vitesse angulaire ( par exemple 6
10-4 rd/s puis 10-3 rd/s sur le satellite 2)
Vous êtes alors au point (
technique des quaternions et méthode d'intégration ), pour mettre en œuvre les
quaternions dans des études plus complexes ( mouvements aux grands angles,
stabilisation et contrôle d'attitude).
2°) MOUVEMENT SOUS
GRADIENT DE GRAVITE ET MAGNETO-COUPLEURS:
NB : Nous
appellerons ici énergie, l'écart DE entre l'énergie de rotation du mouvement
général Er=0.5*(Irp²+Itq²+Ilr²) et l'énergie
de rotation dans le mouvement stabilisé soit Es=0.5*Itwo². DE =Er - Es
Vous intégrez les équations
exactes du mouvement; en présence du gradient de gravité et de
magnéto-coupleurs, avec un gain uniforme Kg=10000 au départ (voir plus loin),
puis vous adapterez le gain à l'axe à surveiller.
En particulier avec par
exemple un mouvement initial de tangage pur, avec une vitesse angulaire de 0.1
rd/s en tangage et les angles de Cardan nuls, vous vérifiez que l'énergie de
rotation du satellite( au sens ci-dessus, voir NB ) tend vers 0, confirmant
ainsi l'amortissement du tangage.
a) ACQUISITION :
Ainsi vous montrez
l'intérêt des magnéto-coupleurs, pour les séquences d'acquisition juste après
l'injection en orbite. La réduction des vitesses angulaires est alors capitale
pour l'acquisition d'une attitude stable.
Conditions initiales 1
avec le satellite 2 ( et Kr=10000, Kt=2500, Kl=50000:
Initialisation
en vitesses angulaires absolues (rd/s)
v_roulis0=0.01;
v_tangage0=0.005; v_lacet0=0.002;
Initialisation
en position (rd)
roulis0=0.1;
tangage0=0.5; lacet0=0.15;
Vous vérifiez que la
réduction des vitesses angulaires est totale, que l'énergie de rotation
s'annule et que le satellite se retrouve en position inverse de celle prévue,
avec son axe z pointé vers le nadir. Une manœuvre de retournement est donc
nécessaire.
Conditions initiales 2
avec le satellite 2 et Kr=10000, Kt=2500, Kl=50000:
Initialisation
en vitesses angulaires absolues (rd/s)
v_roulis0=0.01;
v_tangage0=0.002; v_lacet0=0.002;
Initialisation
en position (rd) :
roulis0=0.1;
tangage0=0.2; lacet0=0.15;
Vous vérifiez que la réduction
des vitesses angulaires est totale, que l'énergie de rotation au sens
précédent) s'annule et que le satellite se retrouve dans la position souhaitée
avec son axe z pointé vers le zénith.
Conditions initiales 3
avec le satellite 2 et Kr=10000, Kt=2500, Kl=50000: tangage pur
Initialisation
en vitesses angulaires absolues (rd/s)
v_roulis0=0;
tangage0=0.03; v_lacet0=0;
Initialisation
en position (rd)
roulis0=0;
tangage0=0.6; lacet0=0;
Vous vérifiez que le
satellite effectue 1 tour complet avant sa capture en tangage. Avec une
vitesse de tangage de 0.008 rd/s 5 tours seraient effectués avant capture. Avec
un gain plus fort Kt=10000, vous verrez une acquisition plus rapide.
Dans le cas général, une
fois l'acquisition effectuée, vous montrez sur des graphes adéquats l'effet
amortisseur des magnéto-coupleurs, que ce soit en pointage normal ou retourné.
b) SATURATION DES
MAGNETO-COUPLEURS :
Dans tous les cas vous
déterminez les moments magnétiques nécessaires des bobines
Vous pourrez ainsi
dimensionner les magnéto-coupleurs ou éventuellement en utiliser de plus
petits, en les faisant travailler en saturation, il faut alors adapter les
calculs à ce cas. Attention, c'est M et ses 3 composantes qu'il faut étudier,
par l'intermédiaire de m.
Des valeurs de 10 A-m² sont
classiques.
c) COUPLES MIS EN JEU
:
Vous donnerez, pour chaque
simulation, l'évolution temporelle et l'ordre de grandeur des couples de
commande maximum.
3°) RETOURNEMENT:
Vous vous renseignerez sur
les méthodes permettant après capture, et un pointage inversé, de retourner le
satellite.
4°) EN PRESENCE DE
PERTURBATIONS:
Vous pourriez abordez le
cas d'un satellite en orbite basse, donc soumis au forces de freinage
atmosphérique, pouvant créer suivant la forme du satellite, un couple
aérodynamique, qu'on pourra supposer sur l'axe de tangage.
Renseignez vous sur le
niveau de cette perturbation, simulez sa présence et commentez la position
d'équilibre.
5°) COMMENTAIRES:
En vous appuyant sur des
missions réelles et sur votre étude, vous commentez les avantages et les
inconvénients des magnéto-coupleurs.
Vous parlerez également des
senseurs nécessaires à la mise en œuvre de la stabilisation
Vous citerez d'autres
actuateurs .
Rédaction octobre 2001
Pour le professeur et les
simulations Matlab:
Oscillations libres :
REPERTOIRE GRAD3ANG: scaoqtn4.m initialisé par scaodat4.m
Magnéto_coupleurs :
REPERTOIRE GRADMAGN: magn_sim.m initialisé magn_dat.m